10 juillet 2009
5
10
/07
/juillet
/2009
15:23
5, 4, 3, 2, 1 partez !
C'est parti pour 53 kilomètres et plus de 4000 mètres de dénivelé positif. C'est en fin de peloton que je prends le départ à l'assaut de cette épreuve, crispé par la difficulté du parcours, mais heureux et fier d'être dans ce peloton de bargeots ...
Jacques en route n'a cessé de me répéter de ne pas partir trop vite. "Laisse les partir, te dépasser, gère ton effort, c'est long" En effet, ce fut long, très long même, mais magnifique.
Tout de suite les choses sérieuses commencent avec la montée du Col Névé, puis descente magique sur Liddes. Le passage du col est très minéral et la descente est technique, j'essaie de ne pas aller trop vite, de regarder où je mets les pieds et les bâtons, tout en n'oubliant pas de profiter du paysage et de la nature dans laquelle j'évolue. Le chemin traverse un névé, avec le passage des coureurs, un véritable toboggan s'est formé. Je me lance, tombe, me lève, chute de nouveau. Mais dans quelle galère je me suis fourré? Me revient alors en mémoire le conseil donné par Luc la veille au soir.
"Tu veux un conseil Christophe?"
"Dis toujours."
"Demain matin, ne te lève pas!"
J'aurais dû l'écouter!
Je continue mon chemin en zigzagant, tout le monde est surpris par cette neige, mais le sourire est présent en observant les gamelles se succéder. L'orage menace et rapidement la pluie tombe. Heureusement dans le sac, Jacques a glissé un poncho que j'enfile pour me protéger. Je continue mon bonhomme de chemin les pieds trempés.
Arrivée à Liddes. Je suis accueilli par Jacques, sourire aux lèvres. Massages, mots d'encouragements, photos, c'est cool d'avoir un pote comme celui-là. Je quitte Liddes ravigauté.
En direction de la cabane de Mille, dans la montée je repense à notre ami Luc .....
Les premières crampes aux cuisses font leur apparition. Je traverse le moment le plus dur de ce périple, moralement c'est difficile. Alors mes pensées vont vers celles que j'aime, et elles deviennent une ressource inépuisable et très reconfortante, mes filles Chloé et Flora qui m'accompagneront sans me lâcher jusqu'à la ligne d'arrivée.
J'ai mal partout, je serre les dents et j'avance toujours avec autant de volonté. J'arrive à la cabane Brunet, le doute commence à m'envahir. Les jambes sont de plus en plus lourdes, qu'est-ce que je fais: J'arrête? Je continue? Puis c'est une longue descente vers Lourtier, dernier point de rencontre avec Jacques.
Au ravitaillement, il s'aperçoit de mon état mental. Il reste une douzaine de kilomètres, mais encore et surtout une énorme montée. Massages, petite collation salée. Jacques m'encourage à manger, mais ça ne passe pas. Je me change et je plonge dans la nuit noire ,la frontale comme seule source de lumière à l'assaut de cette dernière difficulté. Je suis dans un monde à part, la nuit m'enveloppe, et je gravis ce chemin au moral. Je marque plusieurs pauses pour récupérer et enfin la pente perd de son intensité et finit par s'incliner. Je suis à La Chaux, dernier ravitaillement puis c'est la descente sur Verbier en compagnie d'un compagnon de galère, Bernard. Il me prêtera plus loin une frontale, la mienne ayant rendue l'âme.
Nous arrivons dans un Verbier désert, Jacques est venu à ma rencontre, il est au téléphone avec Stéphane qui me félicite en direct !
Je passe la ligne d'arrivée. Je suis exténué, mais heureux d'avoir été au bout, d'avoir surmonté mes doutes. Je suis allé très loin, j'ai puisé dans mon mental pour finir cette traversée et pour ne pas avoir de regrets.
Une assiète de pâtes vient clore cette journée particulière, puis c'est le retour sur Veigy.
Pour l'épisode de la douche, je vous invite à venir avec nous l'année prochaine. (Luc tu vas avoir une surprise...)
Je remercie Jacques pour tout le boulot effectué, et pour ses conseils. Je ne pensais pas que l'accompagnateur jouait un rôle aussi important.
Merci aussi à tous ceux qui m'ont soutenu et félicité.
A l'année prochaine.
Jacques en route n'a cessé de me répéter de ne pas partir trop vite. "Laisse les partir, te dépasser, gère ton effort, c'est long" En effet, ce fut long, très long même, mais magnifique.
Tout de suite les choses sérieuses commencent avec la montée du Col Névé, puis descente magique sur Liddes. Le passage du col est très minéral et la descente est technique, j'essaie de ne pas aller trop vite, de regarder où je mets les pieds et les bâtons, tout en n'oubliant pas de profiter du paysage et de la nature dans laquelle j'évolue. Le chemin traverse un névé, avec le passage des coureurs, un véritable toboggan s'est formé. Je me lance, tombe, me lève, chute de nouveau. Mais dans quelle galère je me suis fourré? Me revient alors en mémoire le conseil donné par Luc la veille au soir.
"Tu veux un conseil Christophe?"
"Dis toujours."
"Demain matin, ne te lève pas!"
J'aurais dû l'écouter!
Je continue mon chemin en zigzagant, tout le monde est surpris par cette neige, mais le sourire est présent en observant les gamelles se succéder. L'orage menace et rapidement la pluie tombe. Heureusement dans le sac, Jacques a glissé un poncho que j'enfile pour me protéger. Je continue mon bonhomme de chemin les pieds trempés.
Arrivée à Liddes. Je suis accueilli par Jacques, sourire aux lèvres. Massages, mots d'encouragements, photos, c'est cool d'avoir un pote comme celui-là. Je quitte Liddes ravigauté.
En direction de la cabane de Mille, dans la montée je repense à notre ami Luc .....
Les premières crampes aux cuisses font leur apparition. Je traverse le moment le plus dur de ce périple, moralement c'est difficile. Alors mes pensées vont vers celles que j'aime, et elles deviennent une ressource inépuisable et très reconfortante, mes filles Chloé et Flora qui m'accompagneront sans me lâcher jusqu'à la ligne d'arrivée.
J'ai mal partout, je serre les dents et j'avance toujours avec autant de volonté. J'arrive à la cabane Brunet, le doute commence à m'envahir. Les jambes sont de plus en plus lourdes, qu'est-ce que je fais: J'arrête? Je continue? Puis c'est une longue descente vers Lourtier, dernier point de rencontre avec Jacques.
Au ravitaillement, il s'aperçoit de mon état mental. Il reste une douzaine de kilomètres, mais encore et surtout une énorme montée. Massages, petite collation salée. Jacques m'encourage à manger, mais ça ne passe pas. Je me change et je plonge dans la nuit noire ,la frontale comme seule source de lumière à l'assaut de cette dernière difficulté. Je suis dans un monde à part, la nuit m'enveloppe, et je gravis ce chemin au moral. Je marque plusieurs pauses pour récupérer et enfin la pente perd de son intensité et finit par s'incliner. Je suis à La Chaux, dernier ravitaillement puis c'est la descente sur Verbier en compagnie d'un compagnon de galère, Bernard. Il me prêtera plus loin une frontale, la mienne ayant rendue l'âme.
Nous arrivons dans un Verbier désert, Jacques est venu à ma rencontre, il est au téléphone avec Stéphane qui me félicite en direct !
Je passe la ligne d'arrivée. Je suis exténué, mais heureux d'avoir été au bout, d'avoir surmonté mes doutes. Je suis allé très loin, j'ai puisé dans mon mental pour finir cette traversée et pour ne pas avoir de regrets.
Une assiète de pâtes vient clore cette journée particulière, puis c'est le retour sur Veigy.
Pour l'épisode de la douche, je vous invite à venir avec nous l'année prochaine. (Luc tu vas avoir une surprise...)
Je remercie Jacques pour tout le boulot effectué, et pour ses conseils. Je ne pensais pas que l'accompagnateur jouait un rôle aussi important.
Merci aussi à tous ceux qui m'ont soutenu et félicité.
A l'année prochaine.