Il y a des rendez-vous qu’on ne raterait sous aucun prétexte, Bienne en est un !
L’édition 2008 avait été tellement intense, que le simple fait d’imaginer qu’il y en aurait d’autres me semblait inconcevable ! Que nous réserverait la prochaine édition ? Il me paraissait impossible de revivre pareilles émotions et, pour être franche, je redoutais l’esprit « compétition ».
Comment résumer cette nuit folle ?
Après un repas partagé sur « notre terrain » de Bienne, dans une convivialité sans faille : chacun y ayant contribué, surtout Christophe, qui toujours égal à lui-même nous a concocté des pâtes, façon « mémé Ruche » … qui méritent qu’on en parle …
Chacun se prépare à affronter cette nuit qui nous était annoncée froide , mais qui fut en réalité douce et étoilée.
Vers 21 h.c’est tous ensemble, que nous quittons notre campement pour rejoindre la ligne de départ.
Christophe, Dan, François, Lionel, Michael et Patrick, enfourchent leur monture pour une longue chevauchée, 21.30 heures, ils donnent leur premier coup de pédales. Les flashs pétillent et les encouragements fusent. Christian préfère attendre le départ des coureurs pour rejoindre ensuite ses compagnons de route. Ils sont bien courageux « ces pédaleurs de la nuit » et les coureurs leur sont reconnaissants de leurs efforts.
Avec leur départ, c’est le début de cette nuit qui va nous réserver son lot d’émotions.
22 heures : arrive ensuite le tour des 100 bornards : sur la ligne cette année, Eric, Jacques , Stéphane et PP . C’est émouvant de les voir partir, on sait qu’ils se sont entraînés et qu’ils ont à cœur de la passer cette ligne d’arrivée. Le décompte se fait lentement, voilà c’est fait, ils sont lancés.
La troupe s’éclaircie encore un peu plus, c’est maintenant le tour des marcheuses de s’élancer pour le semi-marathon : Carmen (son premier), Chantal et Sylvie sont sur la ligne de départ encouragées par les estafettes.
23 heures, dernier départ de Bienne, pour Luc, encouragé par ses compaires qui eux partiront ensuite en relai.
Après 3 heures de marche, Carmen, Chantal et Sylvie arrivent à Aarberg, sous les applaudissements de Luc, qui a lui aussi couru son étape dans de bonnes conditions. Félicitations les filles : bel effort, nous avons même amélioré notre temps de l’an passé de 4 minutes ; avec sur le chemin, une petite pensée pour Odile.
Nous rejoignons Kirschberg où nous espérons retrouver les 100 bornards . Nous retrouvons Jacques, il a pris la « sage » décision d’abandonner après 38 kms de course et de souffrance. Il est certes un peu déçu mais c’était presque une évidence au vu de son état physique d’avant-course.
Ensuite, c’est Stéphane qui sera contraint d’abandonner. Il a parcouru 77 kilomètres ! C’est une sacré distance. C’est pratiquement deux marathons tout de même. Il est tellement déçu, lui qui s’était préparé avec cette volonté, minutie et rigueur qu’on lui connaît.
Chapeaux bas Messieurs ! Sages décisions, pas facile d’abandonner son rêve. Respect, et puis, on a une petite idée de ce que vous ferez les 10 et 11 juin 2010 !
Ensuite, égrainés entre la nuit et le début de la matinée, c’est Luc, Béatrice, Olivier, Stéphane et Isaac qui passent la ligne d’arrivée en 9.15 minutes. Félicitations. Temps annoncé = temps effectué. Chacun a vécu sa portion de course à sa manière, belle équipe, heureux de passer ensemble la ligne d’arrivée, accompagnés en partie par Christophe.
C’est au tour d’Eric de s’inscrire sur la longue liste des finishers de Bienne. Nous sommes là pour son arrivée. 10.48 heures de course. Félicitations. Bravo aussi à Lionel qui l’a suivi avec efficacité. Eric, heureux, nous a offert un verre et nous avons trinqué avec joie.
Le temps passe, lentement , nous avons l’impression qu’il est 16 heures, en réalité, il doit être 9 ou 10 heures… Chacun revit sa course et la partage avec le groupe.
Nous attendons des nouvelles de PP. Il est blessé à la cuisse, mais il court toujours. L’attente commence. Enfin, on nous annonce qu’il va arriver, il est au kilomètre 97, la pression monte, Béatrice part le chercher pour terminer avec lui, Lionel remonte sur son vélo et les rejoint. La pression monte, les cœurs se serrent. Un groupe attend PP au début de la dernière ligne droite, un autre se place près de l’arrivée. Enfin Stéphane L. nous fait signe : le voilà !
Sous une tonne d’encouragements, de flashs et une émotion palpable, il avance. Il est entouré de ses amis, même « Lucio le poussin » a fait le déplacement. Il franchit la ligne. Que d’émotions ! On crie, on le félicite, on est heureux, chacun essuie ses larmes, parce que c’est 18 paires d’yeux rivés sur lui (Samuel et Gene Vincent sont restés) qui se remplissent de larmes de bonheur et de fierté. On a envie de crier : « c’est le nôtre » !
Bravo PP tu l’as fait ! 13.04 heures ! Respect !
Bravo et respect aussi à Christian, Christophe, Dan, François, Michael et Patrick qui ont accompagné PP tout au long de sa course, efficaces, complices et attentionnés, suiveur ça ne s’improvise pas, ça se prépare !
Une interview exclusive de PP, le finisher, Jacques, le président et Luc l’animateur-poussin, entourés de tout le groupe, a même été faite par CANAL 3 ; le journaliste n’est pas prêt d’oublier LES TRAINES LA GROLLE !
Nous nous retrouvons ensuite, la tête dans les étoiles chacun sur son petit nuage, fatigués, mais heureux, pour partager un repas sur « notre camp de base ». C’est un bel échange qui commence, chacun y va de son annecdote. Les rires éclatent, qui pourrait penser qu’aucun d’entre nous n’a dormi ? C’est le bohneur. Une fois de plus, c’est une grande réussite, un plaisir partagé. Bravo à TOUS. Quelle belle expérience, rien que pour vivre cela, c’est un plaisir de payer sa cotisation pour être un TRAINE LA GROLLE !
Nous remontons dans les voitures direction Veigy emplis de bonheur. C’est sûr, l’année prochaine, nous serons là … nous hésitons même à laisser Luc afin qu’il nous retienne la place ! Re-BRAVO et merci à TOUS.
PS : Luc tu es convoqué lundi, à la gendarmerie de Douvaine, avec ton permis de conduire !...