Les animaux de la forêt ont pris peur ce matin. Ils ont assisté à un véritable raid ! En effet, les plus curieux ont pu apercevoir vingt-six Traine-la-Grolles bien décidés à en découdre avec la boue et les feuilles mortes de cette fin d’hiver.
Par chance, l’ami Soleil est là, bien installé dans son lit de ciel bleu azur. Bien sûr, le thermomètre pas très encourageant indique un froid insistant pour un samedi d’avril : Brrrrr, la vilaine saison n’est pas loin et gants et bonnets sont toujours de rigueur. Mais nos joyeux lurons bien équipés de bottes et de chaussures étanches sont là pour investir les bois. C’est l’appel de la forêt.. Même Marilyne est bien chaussée cette fois-ci : depuis la dernière fois, elle connaît et on ne l’y reprendra plus à venir en pantoufles ! Heureusement pour elle car Pépé, pas bien réveillé ce matin, a oublié sa cargaison de bottes de jardin. Par contre, contrairement à d’autres, il a prévu l’appareil photo ! Bien vu Pépé.
Départ est donné depuis le silo de la route des Verrières, en haut de Veigy. Nous nous enfonçons par un petit sentier dans un fouillis de bois sec.. Et si nous nous perdions ?!!!! Pas de risque car Sylvie, telle une astronaute à la découverte de nouveaux horizons, arbore fièrement à son bras une montre-cadran digne du dernier film de science-fiction à la mode: un GPS portatif! QUESAKO ? « C’est pour savoir quel chemin on va prendre et le visionner sur l’ordinateur ». La classe quoi !
Mais parler de se perdre serait insulter nos 2 compagnons, Dan et Pépé, qui connaissent le coin comme leur poche. On pourrait dire que ce sont nos « GPS humain » : ceux-là ne fonctionnent pas à pile. A condition de les recharger en « pain-rouge-saucisson », ils avancent tout seuls et peuvent même parler et commenter les différentes positions du sentier : « ici, c’est la limite de Loisin, là c’est la maison Montfort. Le Chemin des Limites que nous découvrons aujourd’hui est une référence ici : c’est un sentier emprunté de tout temps par nos amis les douaniers. De grosses bornes numérotées et inscrites de lettres G et S montre que la frontière est délimitée à cet endroit : G pour Genevois et S pour Savoie. Bon, maintenant, nous arrivons sur la commune de Gy et Foncenex se trouve par ici. Maintenant, nous allons traverser l’Hermance. Attention de ne pas tomber dans l’eau» ….. Avertis et galants, nos GPS-humains sont même capables de transporter les dames dans leurs bras pour leur permettre de traverser le gué sans se mouiller. C’est à mi chemin, environ à la hauteur de Foncenex, qu’ils décident de ne plus avancer : c’est l’heure. L’heure de quoi ? Ben du « pain-rouge-saucisson » ! Vu la mine déconfite de Dan et Pépé, les Traine-la-Grolle comprennent que s’ils veulent rentrer, il est vraiment nécessaire de s’arrêter un moment. Chacun peut alors se reposer un moment et se régénérer en partageant un précieux casse-croûte avant le retour. Chacun ? non sauf la montre de Sylvie qui elle ne s’arrête jamais et décompte des kilomètres même à l’arrêt : allez comprendre la technique !
Le retour se fait boueux et parsemé d’embûches de ronces et branchettes barrant le chemin. Les pantalons se tâchent, les bottes prennent l’eau mais tout le monde est content. Malgré la fatigue qui s’installe, les sourires illuminent les visages et montre que la ballade fut bonne.
A l’arrivée sur le parking, un p’tit coup d’blanc n’est pas de refus ! Merci Pépé, merci Dan.
Vivement la prochaine sortie ! C’est promis, on repart dans un peu moins de 2 mois et cette fois-ci, on prévoit un barbecue à l’arrivée… D’ici là, peut-être que la montre de Sylvie aura compris qu’elle peut s’arrêter de tourner de temps en temps !